Recherches - Témoignages

Narval, le Sous-Marin sous les glaces de l'océan Arctique, le 8 aout 1967 par Jean Lou ROTRU

Article publié le mardi 7 août 2007

8 Aout 2007.......

8 Aout 1967.... 40 ans dejà que le Sous-Marin NARVAL (S631) sous le commandement du Lieutenant de Vaisseau BERGER quittait le poste 8 de la Base des Sous-Marins de Keroman pour la derniere mission d'un Sous-Marin classique sous la banquise.

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Cette mission appelée "FORMATIVE" se déroula en compagnie du Bâtiment de Soutien Logistique RHONE et d'un Sous Marin anglais le H.M.S OLYMPUS sur lequel était embarqué le Lieutenant de Vaisseau SELLIER.

Ayant quitté LORIENT nous sommes remontés jusqu'à GREENOCK à l'ouest de l'Ecosse pour un briefing et passage au polygone d'écoute.

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Ensuite une longue remontée vers le nord, passage prés de JAN MAYEN, prés de l'ile aux Ours et passage du cercle polaire...dur moment pour les néophytes...

Dés que les premiers glaçons apparurent la navigation devint plus intensive jusqu'à la limite du pack.Notre mission commençait vraiment. Plonger sous la glace relevait de l'aventure à l'époque, bien qu'équipé,dôme sonar renforcé, arceaux sur la cathédrale et caméras de télé orientées vers le haut permettaient de voir sur des écrans installés au Central Opérations les variations de lumière et en déduire la possibilité d'une "POLYNIA" ou trou dans la glace. Divers exercices conjoints avec les anglais ont permis de compiler de nombreuses informations sur ce type de navigation particulier.

 

Hors du problème stratégique que représentait cette mission j'aurais toujours en souvenir le fait d'avoir posé le pied sur la banquise le jour de mes 20 ans peut être pas au pôle mais à 81° N quand même....qui peut en dire autant? Merci à l'Officier en second le Lieutenant de Vaisseau BARROIS qui m'avait embarqué dans le zodiac. - Malheureusement au cours de cette mission, le 31 août un ATLANTIC de NIMES travaillant avec nous s'est crashé au SPITZBERG. Les recherches longues et difficiles ont conduit le NARVAL et le RHONE à recuperer les dépouilles de nos camarades.

 

Pour finir cette marée exceptionelle à bien des égards nous avons fait escale à AARHUS au DANEMARK ou une "certaine" liberté de moeurs nous confirma que les pays nordiques peuvent être chauds.

Le 20 Septembre,retour à la base et reprise du "train-train" c'était la derniere "marée aux glaces".

 

Un dernier mot qui va faire rire nos successeurs: 44 jours de mer et 245,9 h de plongée -----

"UN PETIT TOUR SOUS ET SUR LA BANQUISE"

Août 1967, à bord de HMS OLYMPUS, au cours de FORMATIVE, opération franco-britannique en Arctique. - Les sous-marins ont liberté de manœuvre pour trois jours d'activité individuelle. Le CRD. WEMYSS, Commandant de l'opération, a attribué les secteurs : le "SUD", centré sur la latitude 79° Nord NARVAL (LV BERGER) ; le "NORD" (82° Nord) à l'OLYMPUS (LT. CDR. PAUL) ; le RHONE (CC DE SEYNE) qui assurera le soutien occupera une zone d'attente entre les deux. Les trois bâtiments ont ensuite rendez pour une activité de groupe : expérimentations diverses de détection sous-marine, lancements de torpilles, exercices de lutte ASM par sous-marins, seul ou en coopération avec un ATLANTIC de la première flottille constituée, basée à NIMES-GARONS et pour l'occasion déployée au plus proche de KYNLOSS en ECOSSE, à cinq heures de vol. - Au cours du long transit mi-surface mi-plongée qui nous a conduits de FASLANE au-delà de JAN MAYEN, le bon fonctionnement des matériels installés pour la mission a été vérifié : gyrocompas d'un nouveau modèle, sondeur de glace, réchauffage des divers organes, des clapets de purges aux glaces de tête des périscopes. Nous avons aussi répété les manœuvres qui seront à faire pour découvrir les polynia (zones d'eau libre à l'intérieur de la banquise), en définir les contours, y reprendre la vue sans danger. Un certains nombre d'exercices de sécurité ont été exécutés, surtout des alarmes incendie avec évacuation des personnels non de quart vers les zones de refuges AV et AR, et utilisation par tous d'une nouvelle installation : l'air respirable. Il ne sera pas question, en effet, de revenir rapidement en surface avec 12 à 20 mètres de glace au dessus de la tête ; il faut donc être capable de survivre dans la fumée le temps de retrouver l'eau libre. Quand aux voies d'eau, on prie le Ciel qu'il ne s'en déclarera pas... - Les jours précédents, chaque sous-marin a déjà pu plonger à proximité du pack, y pénétrer, apprécier les incidences sur la pesée, vérifier que les sondeurs de glace donnent bien ce qu'on attendait d'eux. Reprendre la vue stoppé, en contrôlant parfaitement la remontée, est une manœuvre bien maîtrisée mais non exempte de risques pour l'unique périscope sorti qui reste, en définitive, le moyen sûr de savoir s'il y a ou non de la glace au dessus. Une couche continue de moins d'un mètre d'épaisseur peut en effet échapper à l'observation à la fois par l'image qu'en donne le sondeur, tout à fait identique à celle de l'eau libre, et par le jeu des imprécisions combinées sur sa distance mesurée et l'immersion du sous-marin. Par ailleurs, « l'eau libre » peut être occupée à 1 ou 2/10 par des growlers dont la masse varie d'une à plusieurs tonnes, auxquels aucun mat ne résisterait. Le sommet du massif a donc été renforcé, à la fois pour protéger les mats en position « rentré » et, éventuellement, servir à casser une couche de glace fraîche de moins d'un mètre d'épaisseur. - Aujourd'hui il s'agit de pénétrer profondément sous la banquise, l'ordre d'opération conjoint précise 50 nautiques, d'en mesurer l'épaisseur, d'y faire des essais de réception radio à l'aide de l'antenne filaire rudimentaire, déployée à l'extérieur avant de plonger. Les DSM ne seront pas inactifs et recueilleront des données inédites sur le bruit ambiant, la distribution de la température et de la salinité. - Un ATLANTIC a donné hier après-midi une bonne situation des glaces et signalé en particulier l'existence de polynia très loin à l'intérieur ; leur position a été soigneusement notée. Au contraire de ce qu'annoncent les bons auteurs dans l'importante documentation disponible à bord, ces polynia refusent de se présenter comme un joli étang bien rond mais semblent n'être que des crevasses de quelques centaines de mètre de long, de faibles largeur, et de plus, assez encombrées de glace flottantes. - La batterie est bien chargée, l'atmosphère renouvelée, fin de la période de schnorchel. Le bord du pack est à moins d'un nautique, on vient au cap 300, immersion 240 pieds (72 mètres) - la vitesse est réglée à 6 nœuds, économies d'électricité - Comme il faut aussi économiser l'air, c'est-à-dire : les moyens de régénération, il est interdit de fumer, l'activité est réduite au minimum, on ordonne un général « Qui n'est pas de quart à se coucher ». La bordure irrégulière voire chaotique du pack étant franchie, le sondeur de glace indique très rapidement une épaisseur continue de 6 à 8 mètres. Après une heure nous en sommes à une dizaine de mètres, en croissance régulière ; 10 nautique à l'intérieur nous avons atteint l'épaisseur maximum dans la zone : 20 mètres. Les variations d'épaisseur seront faibles, les polynia, si nous en trouvons, se manifesteront par une brusque discontinuité dans le sondage. Comme l'hydrographie de la zone présente quelques imperfections, le fond sous la quille est relevé avec autant de soin que l'épaisseur de la glace au-dessus. - Nous ferons ainsi route directe pendant plus de 16 heures. Le Commandant PAUL, en application d'ordres strictement nationaux, conduira l'OLYMPUS jusqu'à 100 nautiques à l'intérieur de la banquise. Pour les sous-mariniers anglais, c'est la septième ou huitième mission du type et si, ni le Commandant de FORMATIVE présent à bord, ni le Commandant de l'OLYMPUS, ni aucun de ses officiers n'a jamais participé à une telle opération, l'expérience accumulée par leurs prédécesseurs a été soigneusement exploitée pour la préparation matérielle du sous-marin et celle des esprits. Ils disposent de leurs rapports de mission qui sont particulièrement intéressants non seulement par la qualité des renseignements sur la zone qu'ils contiennent mais surtout par des développements sur la mise en œuvre opérationnelle des sous-marins dans les conditions très particulières du Grand Nord. - En 1967, la Grande-Bretagne prépare, comme la France mais avec un peu d'avance, l'emploi de ses futurs SNLE, alors que la lutte contre les sous-marins soviétiques constitue la mission principale de ses sous-marins d'attaque, classiques ou nucléaires. Les résultas des essais Transmissions me seront soigneusement cachés car on ne se dit pas tout entre alliés, surtout lorsque cela touche de près ou de loin aux forces stratégiques. Mais il est impossible de tout dissimuler à un officier qui vit 6 semaines à bord ; l'officier de liaison est un espion officiel qui vole un peu les documents pour les lire, rend de menus services au module DSM ou au PC TRANS, joue aux cartes et glane beaucoup au prix d'un mélange de culot et de gaffes soigneusement dosées qui le conduisent à être toujours où il ne faut pas avec un air innocent. Je pourrai, en particulier, apprécier les célèbres professionnalisme et ténacité de la ROYAL NAVY au cours de la recherche d'une polynia sur le chemin du retour. - Nous nous dirigeons vers une zone où il en existait la veille, au dire de l'ATLANTIC - la certitude d'en trouver une, doit être sensiblement modulée par deux facteurs, la précision de la navigation de l'avion, pour lui, 2,5 nautiques représente une minutes de vol, pour le sous-marin une demi-heure de route et les reconnaissances des jours précédents ont enseignés que la banquise évolue très vite au gré des vents. Le Commandant PAUL passera plus de six heures assis au périscope, attendant l'annonce d'une discontinuité dans le relevé du sondeur de glace puis manoeuvrant pour déterminer la taille et la forme de la fenêtre. Le calme, la méthode et la maîtrise professionnelle du Commandant, ainsi que des équipes de CO et de Central sont tout à fait remarquables, quand on sait que la batterie est en décharge depuis plus de trente heures. - Après plusieurs essais infructueux, le Commandant décide de tenter la remonté dans ce qui semble être une longue fissure : d'abord orienter correctement le sous-marin entre les limites des glaces telles qu'elles ont été plotées sur la table traçante, puis stopper, casser l'erre et amorcer la remontée à très faible vitesse verticale de 6 pieds/minute. (3 cm/sec.) en hissant le tube d'air et le mat ARUR à la demande pour ajuster la poussée. A 100 pieds le sondeur de glace est clair ; le Commandant contrôle au périscope qu'il n'a aucune erre grâce à un « bout à la traîne » dans le faisceau de la lampe de plongée. Pas de glace à la verticale. Tube d'air et ARUR sont rentrés pour leur sécurité et réduire la vitesse ascensionnelle de façon à limiter la casse en cas de rencontre avec un growler au voisinage de la surface. Le dernier petit morceau de périscope est rentré à 70 pieds. 40 pieds : immersion du sommet du massif, vitesse nulle, hisser le périscope, tour d'horizon : nous sommes à peu près au milieu d'une longue crevasse d'une trentaine de mètres de large. Disposer les diesels pour la marche au schnorchel. Le Chef annonce la capacité restante de la batterie : 25%. Nous sommes à 50 nautiques de la bordure du pack. - Nous commencerons par une petite heure de schnorchel stoppé. Le vent est faible, ce qui est en partie favorable, car la dérive de quelques glaces flottantes est faible, mais ne contribue pas, en revanche, à disperser les fumées de l'échappement 'général schnorchel'. Après un déjeuner où la fumée nos propres diesels a encore amélioré la saveur d'un plat typiquement britannique, le Commandant décide d'offrir un après-midi au plein air à son équipage et une bonne charge à la batterie. Surface, on va s'accoster doucement à un véritable quai de glace, la température de l'air est douce (1°C), mais le vent étant très faible on a pas l'impression de froid. La visibilité est réduite : ciel gris très bas, horizon difficile à distinguer, dans toutes les directions, de la glace, assez tourmentée. Enfin, dominant tout, une impression de solitude extraordinaire qui sera encore renforcée « à terre » par les réflexions des bruits et leur étouffement. - Pendant trois heures, les photographes s'en donnent à cœur joie : le sous-marin accosté dans la polynia, la grande bataille de boules de neige, un joli phoque pas timide qui vient le long du bord examiner ce bizarre animal noir, le pêcheur au lancer de service, l'équipage halant une aussière pour réaccoster le sous-marin qui avance sous l'effet des échappement 'surface'. - Après le thé, fin de la récréation : le Commandant appareille et manœuvre pour se placer au milieu du polynia. « Alerte », on plonge stoppé - A 80 pieds, chasser à la caisse de plongée rapide (8 tonnes lourd, vous font couler comme un caillou) - Moteur AV 3 - A 240 pieds, le Chef a le bateau bien en main - Régler la vitesse à 6 nœuds - Cap au 120 vers la mer libre - Pas d'économie d'électricité -. Annonce sur le réseau de diffusion générale : « Ce soir, après dîner, cinéma au poste torpilles - Au programme : JAMES BOND ». En voilà un, au moins, qui fait des choses extraordinaires... - Lieutenant de Vaisseau C. SELLIER Extrait de l'article : "Les SNLE et les journeaux de patrouille et quelques anecdotes de Jean-Marie BUON

Les commentaires

Ecrit par BALDASSARI Henri
le 2010-11-28 à 08:45:05

Bonjour,
Un grand merci à tous et en particulier à Jean-Luc DELAETER
de m\'accueillir parmi vous pour me permettre l\'écriture de mon LIVRET SOUVENIR sur un chapitre assez méconnu des non initiés, à savoir les trois Missions dans l\'Arctique du 28 avril 1964 au 20 septembre 1967. Celles-ci avaient pour but de préparer les futures navigations des nucléaires et de tester différents types d\'armements et moyens de communications dans le contexte de la guerre froide !
Je remercie par avance tous ceux qui voudront bien m\'aider dans cette nouvelle \"mission\" faisant partie de l\'histoire des sous-marins issus des u-boot type XXIII, en me communiquant leurs documents, récits, et photos.
MARSOUINALEMENT
HENRI
Section N°1 Marsouin AGASM
MARSOUINADE ATLANTIQUE

Ecrit par Baldassari
le 2010-11-25 à 10:37:49

Bonjour à tous,
Je suis henri Baldassari de la section Marsouin embarqué sur le Marsouin de 1964 à 1968. J\'entreprends l\'écriture d\'un livret souvenir sur l\'épopée des bateaux noirs dans le grand nord, pouvez-vous me fournir vos documents et photos relatifs à:
Croisière Nordique du 28 avril au 18 mai 1964
Croisière Sauna du 18 mars au 19 avril 1965
Croisière Formative du 8 août au 20 septembre 1967
Les documents seront restitués après exploitation.
D\'avance merci pour votre obligeance.
Amitiés et à bientôt
Henri (section AGASM Marsouin et Marsouinade Atlantique)

Ecrit par CAMIN Ph. dit Tactac
le 2010-11-16 à 17:48:27

Bonjour a tous,
Je faisais partie de la fine équipe. je vais rechercher dans mes diapos, je dois avoir quelques bons éléments.
Qui se souvient d'un petit journal interne qui aurait été écrit pour l'occasion (ou alors j'ai rêvé çà très fort !)
amicalement.
Tac-tac

Ecrit par LAMBARD Joël
le 2010-11-10 à 17:18:41

Merci Jean-Lou pour ces belles images et que de souvenirs.
jétais mécanicien lors de cette mission. Embarqué sur le Narval de 66 à 70
Amicalement Joël LAMBARD

Ecrit par LEISSER Yves
le 2010-11-10 à 10:45:05

bjr
j'ai fait partie de la tournée
j'ai meme plongé au sptizberg en compagnie du s/M le naour
j'étais mécano plongeur et mon surnom
le Phoque
a bientot peut etre

Ecrit par CHESNAIS
le 2010-06-26 à 15:18:42

Pas mal pour la nostaligie. Cela fait plus de 4à ans déjà! Certains présents sur les photo nous ont quittés. Ayaons une pensée pour eux.
Bien cordialement.
O. Chesnais

Ecrit par Anonyme
le 2007-08-12 à 11:17:53

C'est sympa de repondre mais tu es lequel sur la photo ?
J-L

Ecrit par pegar roger
le 2007-08-12 à 11:09:08

bonjour a tous

de passage sur votre site

je crois que je peux te donner le nom d'un mecano sur ta photo ,le mien .j'ai eu le plaisir de faire

la tournée avec vous ;(la croisiere sauna sur le dauphin aussi).surprenant de refaire le voyage en arriere;

mon nom:Pegar roger.amities a toi et salutations a tous .



Ecrit par Anonyme
le 2007-08-08 à 16:39:41

JLD: Sur la photo du bapteme des neophytes il s'agit de Mr. MOREL et non MORELLO l'ancien Premar de CHERBOURG n'aimerait peut etre pas que son nom soit ecorché.
Merci
J-L

Ecrit par Jean-Luc DELAETER
le 2007-08-08 à 14:21:49

merci pour toutes ces précisions.

Amicalement

l'administration du site http://www.sous-mama.org

Ecrit par Anonyme
le 2007-08-08 à 12:36:38

Comment ne pas être nostalgique de tout celà quand on a connu d'autres moments tout aussi magiques dans d'autres circonstances, à bord d'autres sous-marins avec on le sait maintenant des tas de camarades. Yves Marie (Doris)

Ecrit par Anonyme
le 2007-08-08 à 11:26:15

Salut JLD:
Sur la photo ou l'on voit le NARVAL avec un autre batiment.
La photo a ete prise du RHONE et l'autre bateau etait le N.U VERSTRUP . Cela se passait lors des recherches de l'ATL.
Une petite precision cette photo a du etre faite apres minuit,a cette epoque de l'année les jours etaient longs et les nuits tres,tres courtes.La photo du passage du cercle:on y reconnait : Paulmier(chef AUX)Calvez(le patron du pont) Mimile(le Cuistot)Briere(le commis)Le L.V MOREL(O3)Cotillard(Frigolus Elec)Grandjouan(Dsm)Alban(Torp).
Sur la photo en visite chez le consul,qui se souvient (de G à D):Leon Palvadeau,Boulain,le bouvier?,Bis,L'helias,Treguer,Fos,Berault,Rotru,Ropert,Morel,Poznanski,Chesnais,Daleix,Rolland,Cotilard,Bernard,David,Nuss,Le Consul et son epouse,L.V Bodard,a genoux Paulmier.
Ma memoire me fait defaut sur les deux mecanos entre Ropert et Popo et derriere Daleix.
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