Les chiens mascottes des Sous-Marins
Article créé le 4 juillet 2005
L'embarquement des chiens à bord des sous-marins, fut dans un premier temps, une nécessité, avant de devenir mascottes à part entière. Les sous-marins de l'époque n'avaient aucun moyen de contrôle de l'atmosphère ambiant, et le chien étant le plus près du plancher était le premier à être incommodé par au moins deux gaz lourds redoutables : le dioxyde de carbone (CO2) et le monoxyde de carbone (CO) s'échappant généreusement lors des ratés de lancement. - Plusieurs toutous en furent victimes, et leur vie en fut écourtée. - Chacune de ces mascottes avaient leurs personnalités, et nous avons recueillis quelques témoignages parmi beaucoup d'entre nous qui ont connu ces corniauds si sympathiques. - Le plus célèbre d'entre eux, car ayant eu droit à un article dans un grand quotidien britannique est Bacchus, mascotte du «RUBIS» des FNFL, qui fut décoré de la «Valiant dog» par la très respectable ligue de défense canine britannique «Pour son très grand sang froid lors de la 10ème patrouille du «Rubis» qui fut particulièrement mouvementée».
La mascotte du « CURIE » ex H.M.S « VOX » en 1943 ou 1944
Souvenirs des chiens de l'AFRICAINE (J.M. COLIN 1955-1958)
Dans un groupe vivant en vase clos, il y a toujours quelques individus qui se démarquent des autres, un de ceux-ci était le plus ancien du bord puisqu'il avait fait l'armement du bateau et neuf ans de navigation, c'était Popeye notre chien. Eh oui ! Pourquoi ne pas commencer par lui. Nous lui devions le respect. Ce n'était pas par hasard qu'il y avait sur chaque sous-marin un chien à bord, il avait un rôle bien précis : il devait signaler par son comportement, un taux anormal de gaz carbonique, celui-ci s'accumulait au raz du parquet puisque ce gaz lourd est toxique de surcroît. Popeye aurait été le premier à ressentir les effets nocifs et par son comportement anormal aurait fait savoir qu'il était temps de déverser de la chaux sodée à même le sol pour résorber le gaz. Il est vrai qu'en temps de paix, nous faisions surface assez souvent, mais sur trois ans d'embarquement, c'est arrivé quelques fois. Popeye était un loulou blanc du moins à l'origine car quand je fis sa connaissance, il avait le poil ras, sa queue était nue comme celle d'un petit cochon et raide comme un balai, ses oreilles étaient toutes dentelées, quelques dents lui manquaient et il boitait d'une patte arrière. Il ne risquait pas d'être confondu avec une bête de concours ! Popeye était chez lui, il allait de l'avant à l'arrière au gré de son emploi du temps, mais toujours régulier. Il connaissait les ordres, quand il était à la passerelle et qu'il entendait «Prendre la tenue de veille», il se mettait près du panneau et le premier qui descendait, le prenait, il mettait alors ses deux pattes sur les épaules de son porteur, se plaquait contre sa poitrine et se cramponnait pendant la descente. Même scénario, si nous naviguions en surface et qu'il décidait de prendre l'air, il se mettait au garde à vous à l'échelle et le premier qui montait le prenait, y compris le pacha, Popeye était prioritaire. Il dormait sur des chiffons à la cuisine, mais la nuit seulement. De jour, il faisait ses siestes au carré des officiers dans la bannette de l'ingénieur mécanicien, pourquoi celle-là et pas une autre ? Allez donc savoir ! Elle servait de siège à la table du carré des officiers. Celui-ci ne faisait pas de quart donc il pouvait s'étendre quand il le voulait sauf, si Popeye avait squatté la place. L'IM M était un marin, il n'avait pas de mal de mer et il attendait que Popeye daigne lui laisser la place pour s'allonger, mais son affectation terminée, il débarqua et son remplaçant ‘l'IM H... fut malade en mer dès son premier jour à bord. La mer était mauvaise et quand il descendit de la passerelle le tournis le prit, il voulut s'allonger mais Popeye était là et malgré les injonctions ne voulut pas s'en aller. Il faisait la sourde oreille, le pacha de sa chambre vit la scène et au moment où H... prit Popeye par le collier pour le virer, il sortit de sa chambre et lui dit : «Pas question, c'est la place de Popeye ! Quand il partira de lui-même, vous reprendrez possession de votre bien ! ». De ce jour Popeye et l'ingénieur ne firent pas bon ménage. Popeye ne manquait jamais un appareillage. Il ne le fallait pas, un sous-marin n'appareillait jamais sans son chien. D'après ce que l'on racontait, de gros pépins étaient arrivés sans la présence d'un chien à bord. Il nous est arrivé deux fois de retarder l'appareillage pour le retrouver, à cause de chiennes en chaleur sans doute ! En 1956, nous partîmes pour LORIENT en grand carénage, mais avant de démonter morceau par morceau le sous-marin, il y eut une période d'exercices. Les brestois profitèrent de notre arrivée pour entraîner leurs bateaux. Es-ce le changement d'air ou ses onze ans, toujours est-il qu'il commença à battre de l'aile, il est vrai que ces chiens devaient souffrir plus que la normale. Nous avions décidé de le faire piquer mais il mourut la veille du dernier appareillage, au coin du poêle. Nous vivions dans des préfabriqués et un poêle à charbon assurait le chauffage. Du coup, il eut droit à son dernier voyage sur l'Africaine avec un enterrement digne de ses états de service. Il fut mis dans une boîte métallique lestée d'une gueuse de 30 kg, avec une Croix de Guerre, récupérée lors d'une java et mise autour de son cou, le tout entouré d'un drapeau tricolore. Le pacha fit rassembler l'équipage sur les plages avant et arrière au poste de bande. Il ordonna le lancer à la mer avec une minute de silence, Popeye s'enfonça dans les flots pour son ultime voyage. Alors, plus de chiens à bord ? Que non ! nous avions déjà la relève et étions le seul sous-marin à avoir deux chiens
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Fifille était un genre d'épagneul breton ou de terre-neuve, mitigée de caniche, poil demi long et ondulant, toute noire et de la taille de Mickey. Elle était jeune et un peu fofolle, son plaisir à bord était de courir de l'avant à l'arrière et vice versa en aboyant après les rats. Tiens, je n'en avais pas encore parlé de ceux là. Nous en avions une demi douzaine planqué dans les nappes de câbles, impossibles à déloger. De temps en temps dans la nuit, on voyait briller leurs yeux à quelques centimètres de nous et dès que Fifille en entendait un, elle aboyait. Celui-ci se cavalait et elle le suivait dans tout le bord. Le jour ça allait encore, mais la nuit c'était infernal. L'inconvénient d'une chienne était ses chaleurs. Tous les chiens rodaient autour du bord, c'était même une source d'ennuis quand elle était pleine. Il fallait tuer les petits à la naissance. C'était un peu de notre faute aussi, car dès qu'elle était en chasse, le bosco la trimballait pour récupérer les chiens, les faisait monter dans la piaule, les enfermait chacun dans un caisson et faisons monter Fifille chacun à son tour. Vous parlez d'un divertissement ! Personne ne disait rien mais assistait au spectacle. Elle nous fit une portée de huit chiots en tournée en Tunisie. Nous en avions gardé trois. Quel cirque, ils tombaient dans la cale et manquaient à chaque fois de se noyer. Combien de fois ai-je été les chercher dans des endroits impossibles. Nous étions contents mais le pacha l'était un peu moins lors du débarquement de ce petit monde, à l'arrivée à TOULON. En 1958, il y eu changement d'état major sur le Béarn. Des ordres furent donnés interdisant l'accès des chiens à bord, plus question de les amener à la soupe avec nous. Ils restèrent avec le tiers de service. L'état-major des sous-marins ne dit rien, ils étaient d'accord pour qu'ils disparaissent. Les nouvelles technologies sur la détection du gaz carbonique ne nécessitaient plus leur présence à bord. De plus, sur les bateaux neufs, ils souffraient des oreilles à cause du schnorchel. Ceux qui avaient encore des chiens, les gardaient mais à leurs risques et périls. Si les fusiliers du Béarn les attrapaient, ils les envoyaient directement à la CEPSM (Commission d'études pratiques des sous-marins) pour servir de cobayes à diverses expérimentations. Un beau jour, notre Fifille trompant notre vigilance se retrouva dans le hall du Béarn près de la cafétéria. Le capitaine d'armes et le CSI (Chef du service intérieur, 4 galons) passant par là, l'attrapèrent et la menèrent à la CEPSM juste à côté. Nous attendions la soupe et un gars de chez nous vit la scène G.C. et A.L..., deux colosses, foncèrent sur eux, les prirent au colback et commencèrent à les secouer comme des pruniers, les décollant du sol «Ou tu nous rends notre chien, ou on te casse la gueule». Pendant ce temps la Fifille profitant d'une mauvaise fermeture de la porte, s'échappa. Ce que voyant, nos deux lascars lâchèrent leurs proies. Mais l'affaire n'en resta pas là , surtout que nous étions une centaine à avoir assisté à l'empoignade. Le CSI prit les noms des deux copains et les mit au rapport. Ils s'en tirèrent avec huit jours de prison avec sursis, le pacha du bord étant intervenu en leur faveur. De ce jour, les chiens furent vraiment interdits sur le Béarn. Voilà pour deux personnalités du bord, mais pendant que j'évoque les chiens de sous-marins, je vais vous parler de deux d'entre eux : Prosper du Saphir de race indéterminée, tirant de ric et de rac, chien ivrogne, il prenait sa cuite tous les jours au foyer avec ses maîtres ou sans eux. Peu importe, pourvu que l'on lui tende une bière et que, jusqu'à la dernière goutte, il vide la bouteille sans bavures.
Il fallait le voir debout sur le dossier d'une chaise, les pattes avant sur l'épaule du donateur, inclinant la bouteille de bière de façon à la laisser couler doucement et la lapant à grands coups de langue. Après quatre à cinq bières, il rentrait à bord. Son arrière train ne savait plus où il allait, il partait d'un bord sur l'autre, comme tout homme louvoyant en bordée. Une autre histoire de chien s'était passée sur la vieille Junon qui navigua jusqu'en 1954, le pacha était T..... dit «15 à gauche» à cause d'une légère claudication. Le bateau était prêt à appareiller, l'appel était en cours quand le bosco du Béarn attrapa leur chien et l'emmena à la CEPSM, pas pour le faire piquer mais tout simplement pour réaliser des expériences. Ces gens avaient besoins d'animaux pour leurs travaux d'études. L'officier en second fit prévenir le pacha qui arriva aussitôt et alla trouver les autorités du Béarn en leur disant «Pas de chien à bord, pas d'appareillage !». Personne ne voulut prendre de décision ou le croire. Si bien qu'il mit son équipage au repos sur le quai et attendit. A neuf heures le commandant de l'escadrille arriva et vit que la Junon était toujours là. Il s'approcha de T.... qui lui confia l'affaire. Dix minutes plus tard, le chien était à bord.
Les chiens mascottes de la 1ère ESM (G. OUARAD 1950-1960)
Chaque bateau avait sa mascotte, tous les chiens étaient embarqués et sous-mariniers. Il était rare qu'un sous-marin appareille sans son chien, et si parfois chassant une chienne dans l'arsenal, il entendait le coup de sirène, il radinait dare dare . Il est arrivé qu'il rate l'appareillage. Les autres bateaux, alors, le prenait en subsistance en attendant le retour du sous-marin. Au mouillage la nuit, il tenait compagnie au factionnaire. Il n'aimait pas les gendarmes maritimes, les douaniers et la nuit les officiers de garde effectuant leurs rondes. Il n'était pas question pour eux de monter à bord sans que le factionnaire tienne le chien. Si des douaniers rodaient autour de l'AMT et des sous-marins au retour de mer, c'est Paulo le chien ratier de la 1ère ESM qui donnait l'alerte. Paulo était le chien fétiche de l'escadrille et un peu le patron des chiens. Tous les chiens étaient suivis par un vétérinaire, à quai, les équipages déjeunant à 11 heures avaient pour mission de ramener le repas des chiens fourni par la cuisine du Béarn et dieu sait si on y mangeait bien. Voici une anecdote concernant Phallus un épagneul breton hargneux et testard.
Il était embarqué sur l'Artémis dans les années 1958 à 1960. Une nuit où j'étais de faction sur le pont à l'abri du massif, Phallus me tenait compagnie, il était couché sur une couverture à mes pieds. Vers 2 heures du matin, l'officier de garde qui effectuait sa ronde n'eut pas le temps de mettre un pied sur le pont que le chien se détendit d'un bond pour le mordre entre les jambes, s'accrochant hargneusement et ne voulant pas lâcher prise. L'officier de garde criait. Prenant à deux mains les mâchoires du chien, j'essayai de lui faire lâcher prise. Phallus était furieux et l'officier de garde est allé se faire soigner à l'infirmerie. A l'appel du matin, je fis mon rapport à l'officier en second, le LV G...... qui fut convoqué chez le commandant en second de l'escadrille le CF L....... qui n'était pas l'ami de tout le monde . Avant les représailles, notre commis le quartier maître chef M....... qui après avoir mis Phallus dans un cageot sur le tan-sad de sa grosse moto l'amena en subsistance chez lui à la SEYNE SUR MER où il habitait une maison de campagne. A la suite de l'affaire, le commandant en second de l'escadrille arriva sur le quai avec deux gendarmes maritime pour capturer le chien. Phallus avait fait le bord, à la grande colère des représentants de l'ordre et la grande joie de l'équipage, a qui on donna l'ordre de récupérer le chien par tous les moyens dans l'arsenal. Pour ma part, je fus questionné par le commandant en second. L'officier, victime de l'attaque de Phallus, confirmant mes dires, ce qui m'évita des ennuis. Phallus a continué à vivre sa vie à la campagne, remplacé sur l'Artémis .par Fifille du sous-marin l'Africaine qui avait désarmée.
Fifille partit en retraite en 1965, après le désarmement de l'Artémis Quelques années après, étant à l'équipage supplémentaire de la 1ère ESM, j'étais chargé de la base annexe de castigneau où logeait l'équipage du Roland Morillot. Voilà qu'un jour avant de larguer les amarres, l'officier en second du Roland Morillot, le LV «de C de F» vient m'annoncer que le quartier maître mécanicien L..... manquait à l'appel ainsi que le chien du bord, «Bacchus». Il me donna pour consigne «de les garder au chaud tous les deux» en attendant le retour du bateau. Le Roland Morillot parti, le quartier maître L... et le chien regagnèrent la base annexe. J'interrogeais le quartier maître lui demandant : «pourquoi as-tu raté l'appareillage» ? Il me répondit ceci : «Voilà patron le chien depuis quelques temps refuse d'appareiller avec son bateau et je me suis dit si le chien n'a plus confiance dans ce bateau, moi non plus. C'est pour cela que j'ai volontairement raté l'appareillage».. Par la suite, le quartier maître L... (mais pas le chien) a été envoyé en consultation à l'Hôpital Sainte Anne chez le psychologue, qui le déclara inapte à la navigation sous-marine. Peu de temps après, le Roland Morillot eut de graves ennuis lors d'une sortie à la mer, et fut désarmé en Mars 1967
Domino de l'Andromède, photographié à Port Vendres en 1963
Milord de la Créole,la tête sur la « négresse », (bidon de vin du poste AR), photographié en 1952, à la 1ère E.S.M (clichés de J. CARLE)
Les destins tragiques
- Mickey : dit «Mick» de l'Astréedisparu en mer au large de la Corse au cours d'un exercice de débarquement de commandos. (Daniel DEMOULIN)
Casa du Roland Morillot Baptisé «Casa» car né au large de Casablanca, fils de «Fifi» mascotte du Marsouin. Lors de ratés successifs de lancement des diesels au schnorchel, nous avions été obligés de faire surface pour ventiler. Casa s'écroula au central. Malgré la promptitude à lui faire prendre l'air à la passerelle, il mourut avant l'arrivée à quai. Il fut immergé au large de Groix son corps cousu dans une toile de hamac lesté. En présence de l'équipage.
- Jobic du Narval A l'armement du NARVAL en 1955 à CHERBOURG, nous avions une petite chienne : «Carmen» qui devait donner naissance à une portée de chiots. Nous en avions assez pour «armer» les premiers sous-marins du type NARVAL ... hélas ! il n'y avait personne pour les prendre en charge et nous n'avons gardé que le plus beau que nous avons prénommé «Jobic» car son père était «Job», le chien du MARCEAU , ancien contre torpilleur allemand alors basé à CHERBOURG. «Jobic» devait faire une longue carrière sur le NARVAL qu'il m'est impossible de raconter ici, depuis sa chute du pont d'envol du BEARN, jusqu'à sa fin tragique sous une balle de la gendarmerie maritime.
(Benjamin ARTUS).
| NOMS | ORIGINES | EMBARQUEMENTS |
| Bacchus | Indéterminée | Rubis (1939-1945) |
| Aristo | Indéterminée | Rubis (1945-1950) |
|Paulo | Ratier | 1ère ESM (1950-1960) |
| Mickey | Indéterminée | Astrée |
| Popeye | Ratier | Africaine |
| Prosper | Indéterminée | Saphir (ex : H.M.S Satyr) |
| Milord | Indéterminée | Créole |
| Fifille | Indéterminée | Africaine puis Artémis |
| Phallus | Epagneul Breton | Artémis |
| Folk | Cocker | Laubie (ex : U 766) |
| Domino | Epagneul | Andromède |
| Casa | Indéterminée | Roland Morillot (ex : U 2518) |
| Arbre à Came | Indéterminée | Junon |
| Bacchus II | Indéterminée | Espadon |
| Jobic | Indéterminée | Narval |
| Fifi | Indéterminée | Marsouin |
| Pic-Pic | Indéterminé| Morse |
| Bobby | Indéterminée | Blaison (ex U 123) |
| Jim | Indéterminée | Gymnote |
LES CHIENS MASCOTTES DANS LA PRESSE
UN DOCUMENT PARU DANS "VAR MATIN"
Auteur Christian LECALARD
Section Rubis de l'AGAASM (Toulon)
Les commentaires
Ecrit par Les chiens mascottes Bonjour les amis. |
Ecrit par MARIN RENE Je fais partie de l'amicale La Créole. J'ai bien apprécié vos histoires. J'écris des livres et si cela vous intéresse j'ai commencé à mettre en page vos anecdotes, je peux vous envoyer mon brouillon. Vous me direz ce que vous en pensez, regarder s'il y a des erreurs, des manques. |
Ecrit par Mercier Un ouvrage sur les mascottes de la marine nationale vous intéresserait-il ? |
Ecrit par jean vanhille .Les histoires de nos petits compagnons à quatre pattes pourraient étre l'objet d'un roman.La Créole,L'androméde, |
Ecrit par ossent lionel bonjour je suis un ancien sous marinier de la 2eme ESM à Lorient embarqué début 1967 sur le Morse 6 mois et je me souviens parfaitement du chien pipic notre masquotte le premier à terre en escale qui dormait sous la table du C.O. |