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Le Pluviose

Article publié le jeudi 9 juin 2022

 

La catastrophe du Pluviose . 

Ce que l'on a pu lire dans la revue Vie Maritime de l'epoque

 

Un nouveau desastre s'est, au cours de la dernière quinzaine, abattu sur la Marine . Le submersible Pluviose , qui faisait des exercices de plongée au large des jetées du port de Calais, a été abordé par un paquebot de 2000 tonnes de la Compagnie du Nord filant a toute vitesse 20 Noeuds. Ce paquebot se rendait à Douvres.Comme il part à heure fixe, on s'explique mal que le submersible ait pu se trouversur son passage.

Quoi qu’il en soit, le submersible a été atteint à l’avant et au moment où il remontait à la surface.  Le commandant du paquebot avait eu à peine le temps d’apercevoir le périscope du Pluviôse  et de commander machine arrière, que déjà le vapeur heurtait violemment le submersible, si violemment même que son étrave a été faussée. On comprendra sans peine que le poids et la vitesse de cette énorme masse aient pu faire une grande brèche dans la coque  du Pluviôse

On a vu d’abord l’avant du submersible émerger tout de suite après le choc. Puis des bulles d’air en quantité prodigieuse sont venues expirer à la surface de la mer, ce qui indique sans doute, qu’après l’abordage, le commandant a dû utiliser ses réservoirs d’air pour chasser l’eau qui pénétrait à flots, à moins que ces réservoirs n’aient été coupés en deux par le paquebot. Puis l’arrière étant envahi et ne pouvant remonter, l’avant entraîné par le poids de l’eau qui s’était engloutie dans le Pluviôse  a disparu à son tour ; C'est alors que du naphte est apparu. Les réservoirs du pétrole des moteurs de surface ont du être, eux aussi, crevés par le bâtiment abordeur.

Il y avait à bord 27 hommes dont 3 officiers, le capitaine de frégate Prat, commandant la 2° flottille de sous-marins de la Manche ayant son centre à Calais, le lieutenant de vaisseau Callot, commandant du Pluviôse et son second, l’enseigne de Engel.  L’équipage se composait d’un premier maître, d’un maître, de deux seconds-maîtres, de nombreux quartiers-maîtres brevetés et de quelques matelots, en tout 24 marins.

La nouvelle, aussitôt télégraphiée à Paris, a produit naturellement une vive émotion. Le ministre de la Marine et son sous-secrétaire d’État sont partis immédiatement pour Calais afin de prendre la direction des manœuvres de sauvetage. Une fois sur les lieux, où l’amiral Bellue, préfet maritime de Cherbourg, est venu les rejoindre le lendemain avec le contre-torpilleur Harpon, ils ont pu se rendre compte de toute l’horreur de la catastrophe. Il n’y avait dés ce moment, en raison des bulles d’air qu’on avait remarquées la veille et du naphte qu’on voyait encore à la surface, aucun espoir de sauver l’état-major et l’équipage du submersible. Ils ont été sans doute asphyxiés presque subitement par l’énorme quantité d’eau qui s’est engouffrée en un clin d’œil dans la coque du Pluviôse ;  

De puissants moyens de sauvetage ont été demandés à Cherbourg et à Dunkerque : un garde-côtes, des scaphandriers, plusieurs  contre-torpilleurs et remorqueurs, des chalands, des aussières, des chaînes, etc.   Donc il n’y avait rien sur place   et pourquoi a-t-on créé cette station de Calais , sans la munir d’engins de sauvetage ? On a repéré la place où reposait le cercueil c’acier.  Il se trouvait coulé sur le sable à 18 mètres de fond à marée basse et à 23 ou 24 mètres à marée haute.  Fort heureusement le Pluviôse  est muni de 8 boucles extérieures rivées à sa coque. On sait que nos commandants de sous-marins n’ont cessé de les réclamer pour faciliter le relevage des bâtiments qui seraient coulés. Les scaphandriers ont donc pu attacher des filins à chacune de ces boucles et les remplacer ensuite par des fortes chaines. Après quoi deux gros chalands sur lesquels on a embarqué le moût de ces chaines après les avoir fixés solidement à des treuils ont pu être remorqués vers l'entrée des jetées. En sorte qu'à l'instant où nous écrivons ces lignes , on peut espérer que le submersible avait décollé du fond, pour être échoué dans 24 heures à la station même du port de Calais. 

Il convient de féliciter le Ministre de la Marine et l'amiral Bellue qui ont dirigé avec une intelligence remarquable les travaux de sauvetage. Ni l'un ni l'autre, ainsi que les officiers et les équipages dont ils disposaient n'ont épargné leur peine. Mais ces travaux ont été rendus difficiles, par le mauvais temps souvent par les courants de surface et les courants sous-marins qui existent dans le Pas-de-Calais. Ces courant ont atteint fréquemment jusqu'à 6 et 7 nœuds de vitesse. Les scaphandriers ont eu parfois beaucoup de mal à éviter d'être brusquement poussés contre les bords des bâtiments stationnant sur le lieu du désastre. 

Cette catastrophe épouvantable, et que nous déplorons autant que personne, constitue évidemment l'accident brutal que beaucoup de sous-marins subiront fatalement en temps de guerre. Il arrivera souvent qu'un grand cuirassé, apercevant à une courte distance de lui un périscope, foncera sur le sous-marin pour le couler et avant que celui-ci ait pu plonger, il pourra même se produire des abordages involontaires en temps de paix. Une première question a été en effet posée :"Pourquoi le Commandant Callot, qui était un énergique officier et qui connaissait bien la manœuvre d'un submersible, manœuvra-t-il juste sur la route que devait suivre le paquebot de Douvres à Calais et au moment même où le paquebot devait passer là ?".

Nous ne saurons jamais la vraie raison de la présence du Pluviôse en cet endroit périlleux. On a dit d'abord que le commandant Callot était posté là pour attaquer le paquebot en matière d'exercice. Mais le ministre de la Marine a répondu que ces attaques étaient interdites depuis longtemps.

On a affirmé ensuite que le submersible avait pu faire une légère avarie, et qu'ayant entendu le bruit des aubes du paquebot, le commandant Callot n'avait pu émerger à temps ou faire machine arrière pour éviter d'être coulé. Les auteurs de cette supposition se sont basés sur les bulles d'air aperçues au moment de la catastrophe pour émettre l'idée que déjà le commandant avait utilisé ses réservoirs d'air afin de remonter. La raison  parait plausible, mais qui pourra nous la confirmer? Il faudrait pouvoir espérer que, malgré les ordres rapides qu'il du donner pour essayer de sauver son bâtiment le commandant Callot, voyant le Pliviose  perdu et tous ceux qui le montaient, condamnés à une mort rapide, aurait eu le temps de se refugier dans un poste non encore envahi par l'eau et d'ecrire , en quelques mots, la cause de la catastrophe, comme ce commandant de sous-marin japonais, dont il a parlé dans ces derniers temps., lorsque le choc s'est produit à son periscope parce qu' alors s'il n'avait pas vu auparavant le paquebot, il l'aurait pour le moins entenduet aurait eu le temps de manoeuvre

On a encore prétendu que le commandant Callot ne devait pas se trouver , lorsquue le choc s'est produit, à son periscope, parce qu'alors s'il n'avait pas vu auparavant le paquebot, il l'aurait pour le moins entendu et aurait eu le temps de maneuvrer pour l'éviter. Dans cette hypothèse, on suppose que le commandant Callot, ayant à son bord le capitaine de frégate Prat, son chef hierarchique, qui n'avait jamais fait de plongée, était occupé à lui expliquer les conditions de la navigation sous-marine. .

Peut-être .Mais une critique sévère s'impose. J'ai beaucoup connu le commandant Prat que je tenais pour un excellent officier sous tous les rapports. Il est exact qu'il n'avait jamais commandé un sous-marin ou un submersible. Pourquoi nomme-t-on, au commandement d'une flotille de submersibles des officiers supérieurs qui ne savent pas ce qu'est ce type de bâtiment ? Car le cas du commandant Prat n'est pas isolé. Il en est d'autres qui , avant lui et en même temps que lui ont été envoyés dans des postes de sous-marins sans avoir jamais appris la manoeuvre de ces petits bâtiments.

A ce point de vue, la responsabilité du ministère de la Marine est fortement engagée. Il y a en effet, d'assez nombreux capitaines de frégate qui ont commandé des sous-marins. Ce sont ceux-là qu'on devrait, la chose tombe sous le sens, mettre à la tête des flotilles de submersibles et sous-marins. Et si , par hasard quelques-uns n'étaient pas disponibles, mieux vaudrait encore confier le commandement d'une flotille au lieutenant de vaisseau le plus ancien parmi ceux de la dite flotille.;.

The right man in the rightpace : voila,la vérité. Mais dans notre marine , personne n'est à sa place. Le capitaine de frégate Prat aurait habilement commandé un croiseur ; on lui a donné des submersibles dont il ignorait la manoeuvre . D'autres tout à fait remarquables en mati!ère de navigation sous-marine sont envoyés sur des transports ou comme seconds dans les mers lointaines. Nous avon vu, enfin, d'importants commandements , etels que celui de l'Ernest-Renanc onfiés à des capitaine de vaisseau qui n'avaient pas navigé depuis plusieurs années.

Les sous-marins et les contre-torpilleurs, sont des instruments de combat qui ne conviennent qu'aux jeunes officiers. Seuls, ils ont l'audace nécessaire pour en tirer parti. Quand ils prennent de l'âge, ils deviennent moins ardents. Il est donc ridicule de demander à un capitaine de frégate de 45 ans de faire son apprendissage de la navigation sous-marine et de lui confier des petits bâtiments de défense mobile qui doivent être imprudents dans leurs attaques, s'ils veulent réussir de temps en temps.

Enfin dernière raison invoquée : le commandant Callot pouvait croire que la malle, presque toujours en retard, ne passait pas ce jour-là à l'heure réglementaire. Je n'insiste pas sur cette hypothèse. Elle constituerait une faute de commandement.

Restent les appareils de sauvetage des sous-marins. Nous n'en avons pas, tandis que le Allemands ont déjà construit un grand dock flottant, le Vulkan . Il est triste d'avoir à dire que la France, qui est  la première des puissances maritimes s'étant occupée de navigation sous-marine et dont les submersibles, ainsi que les sous-marins en service sont déjà si nombreux n'ait pas songé à construire des instruments de sauvetage en même temps que ses bâtiments sous-marins. IL nous faudrait au moins deux docks, l'un pour la Manche, à Cherbourg, et l'autre pour la Méditerrannée;, à Toulon. On a recule devant la dépense de 4 millions que couteraient deux docks

Dans l'espece, ils n'auraient pas pu contribuer à sauver le personnel, mais l'un d'eux au moins aprés que le gisement du  Pluviose. avait été relevé exactement eût été fort utile pour remonter le submersible et le conduire à la station. On aurait évité des pertes de temps relativement considérables.  L'économie mal entendue est toujours funeste à la mari

Quant aux inventions proposées au ministère de la marine pour le relevage des sous-marins et le sauvetage de leurs équipages, elle paraissent vraiment trop puèriles pour qu'on y attache quelque peu d'importance.

Je ne veux plus que formuler deux souhaits : c'est que l'Etat remplisse à l'égard des familles des victimes du Pluviose. tout son devoir ; c'est ensuite que le Pluviose., qui appartient au meilleur type de submersibles connus,  celui qu'à inventé l'éminent ingénieur M. Laubeuf, dont je m'honore d'être l'ami, puisse être réparé dans le plus bref délai possible. Il serait encore à désirer que les commandements des flotilles fussent désormais donnés à des officiers ayaant déjàa dirigé des sous-marins.

Pour en finir, un mot a propos de Calais. des officiers affirment que ce port n'aurait pas du être choisi pour servir de station à une flotille de sous-marins.  Pourquoi. ?  Est ce que les bâtiments des flotilles ne doivent pas être concentrés en temps de paix dans les ports mêmes de la région où ils opéreraient en temps de guerre ? Un submersible n'est pas un yacht de plaisance  ; c'est un bâtiment de combat qui doit connaitre les fonds des parages où il aura à lutter contre l'ennemi. Qu'on aménage une partie du port de Calais pour les submersibles , mais qu'on ne produise plus cet argument antimilitaire. La marine n'est pour rien dans le peu de profondeur du Pas de Calais et cependant c'est là que nos flotilles auraont l'occasion de ce faire qu'on appellle , en langage militaire , un trés joli coup.

CHARLES BOS

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Opérations de relevement de l'epave

Au moment où, dans le bassin de la Méditerrannée se déroulaient des manoeuvres navales pour l'entrainement de nos vaillants éauipages et l'instruction à la fois théorique et pratique de nos officiers, à Calais se produisait, le jeudi 26 mai, un douloureux accident qui plongeait toute la France dans la costernation et eprouvait une fois de plus notre vaillante marine de guerrre. 

A la Vie Maritime. ,où nous gardons le culte de la marine, où tout ce qui touche à celle ci nous interesse au plus haut degré, nous avons été profondement affligés d'une telle catastrophe, qui coute au pays la perte du submersible Pluviose  et la vie de 27 braves. 

Comment s'est produit le terrinbe accident ? La narration en a été faite par les témoins du désastre  et notre rédacteur en chef en analyse plus haut les détails.

 

Sous le commandement du capitaine Salomon, la paquebot Pas-de-Calais  appartenant à la compagnie du Nord et faisant le service régulier de Calais-Douvres, venait de sortir des jetées du port, à 1 h . 50 à de l'aprés midi.  A  2 h 3 l'abordage se produit avac une violence inouie 

Vite, on mit à la mer les petites embarcations, mais bientôt le submersible s'enfonçait dans la profondeur des flots ,avcant que , dans le desaroi et le trouble, on eut le temps de tenterle sauvetage.

On ne tarda pas à apprendre que le submersible coulé était le Pluviose et qu'à bord se trouvaient  : le capiraine de frégate Prat , directeur de la station des sous-marins de Calais, venu à Calais sur  le contre-torpilleur Lance  ; le lieutenant de vaisseau Callot, commandant le navire ; l'enseigne Engel : le premier-maitre Fontaine; le second-maitre mécanicien Morin; Le mécanicien torpilleur Gras: le second-maitre pilote Le Prunonnec et les quartiers-maitres Huet , Gauthier , Lemoile , Flock , et Lemoine ; Le Floch ,quartier-maitre mécanicien ; Batard, breveté torpilleur; Liot , quartier-maitre torpilleur ; Carbon , fusilier breveté; Manac ; quartier-maitre mécanicien; Brezillon, quartier maitre mecanicien ; Moulin , quartier-maitre mécanicien ; Delpierre ,quartier -maitre mécanicien ; Apperé ; quartier-maitre torpilleur ; Chaudat , quartier-maitre torpilleur ; et les hommes d'équipage Scollam , Warin, Gauchet, henry et Le Breton.

Les deux submersibles Ventôse et Pluviose.stationnés à Calais, avaient effectué une sortie. Le premier, commandé par le lieutenant de vaisseau Guédeney, se dirigeait sur Dunkerque. Le second, avant de se rendre à Boulogne, avait entrepris des exercices de navigation en surface et de plongées à des profondeurs diverses, qui servaient d'instruction pratique au capitaitaine de frégate Part, assistant pour la première fois aux manoeuvres d'un sous-marin . 

Le Pluviose ,aprés une plongée, remontait à la surface, quand au moment d'émerger, il se trouva à faible distance du parquebot. Tous les efforts furent vainement tentés pour éviter l'abordage. Il était en effet déjà trop tard. 

La violence du heurt a dù enfoncer et briser les deux coques du submersible, de sorte que les compartiments cloisonnés ont du être envahis par l'eau. C'est apparemment par le travers des réservoirs de naphte, à babord arrière que le Pas-de-Calais  a éventré le Pluviose. 

Les autorités maritimes, ainsi que cela se passe en ces tristes circonstances , ont pris des dispositions pour le sauvetage. Dunkerque et Cherbourg ont envoyé sur les lieux de la catastrophe, apparaux , matériels, chalands, remorqueurs et personnel pour tenter le relèvement du submersible. Malheureusement, comme pour le Farfadet et le Lutin  , les moyens dont on dispose demeurent au-dessous des difficultés à surmonter.

Le Pluviose. est coulé par une vingtaine de mètres de profondeur, sur un point où les courants rendent la tâche des scaphandriers trés ardue et souvent périlleuse. La mer est presque toujours mauvaise et semble vouloir garder jalousement sa proie.

En apprenant la catastrophe, le soir même, le ministre de la Marine , amiral Boué de Lapeyrère et le sous-secrétaire d'Etat, M. Cheron se rendirent sur le théatre du terrible accident accompagnés de MM. le capitaine de frégate Guépin et le lieutenant de vaisseau Herr, officiers d'ordonnance, ainsi que M.Gambier, directeur du cabinet du sous-secrétaire d'Etat.

De son coté, l'amiral Bellue prefet maritime à Cherbourg, partait pour Calais afin de conduire les opérations de relevèment du submersible ; Le Loiret et la Girafe, expédiés de Charbourg ont été aussitôt utilisés pour ce pénible et délicat travail avec des pontons et des appraux ainsi que des corvées d'élite de scaphandriers et de marins vétérans.

 Malgré le mauvais temps, malgré les forts courants, avac un courage et une hardiesse qu'on doit louer sans réserve, les scaphandriers ont parvenus à fixer des chaines sui ont été ensuite maillées sur les huit boucles de la coque du Pluviose. Ces chaînes ont été ensuite frappés aux chalands; Le Bouvines  dans l'intervalle était arrivé à Cherbourg pour aider au relèvement. 

 

Le Mouflon Enfin le 3 juin alorsque le Ministre de la Marine averti de la réussite de ces préparatifs était revenu à Calais, on a entrepris le soulèbement de l'épave.

Le Mouflon. prend à la remorque les deux chalands, la mer était montée, l'amirale Lapeyrère donne les derniers ordres et tous les efforts combinés sont couronnés de succés. Le submersible est décollé du fond et amené vers le port, à 1200 mètres des jetées à à une profondeur de 12 m 50.

Ce résultat obtenu, on va reprendre le travail et certainement, à moins d'évènement imprévu, le Pluviose   sera dans le port lundi 6 juin. C'est du moins ce que l'on espère.

Au cours de leurs plongées, les caphandriers ont trouvé une déchirure à l'arrière de la coque du submersible, à gauche et au dessus du tube lance-torpille. La coque intérieure et le ballast dont crevés. Ils ont aussi constaté que le capot du kiosque était ouver

tLe conseil des Ministres a décidé qu'indépendamment des secours remis le lendemain de la catastrophe aux familles des victimes des mesures seront adoptées pour mettre ces familles à l'abri du besoin. Il a en même temps , d'ériger aux frais de l'Etat, un monument à la mémoire de l'équipage, sur un point de la ville de Calais.

 

On annonce enfin que M. Fallières et le président du Conseil,M. Briand, iront assister aux obsèques pour rendre un dernier et supème hommage aux glorieux morts du Pluviose.

Les prévisions pour le relèvement complet du Pluviose ne se sont malheureusement pas réalisés. En effet à 3 h du matin, le 5 juin, alors que les chaînes venaient à peine d'être raidies pour l'accomplissement de la dernière étape, le chaland supportant les quatre chaînes de l'arrière du submersible, a coulé sous l'action d'une forte houle, aprés avoir sérieusement talonné la superstructure de l'épavec. Il a donc fallu reprendre le travail et multiplier les efforts. Souhaitons qu'au moment où paraitront ces lignes ,le Puviose    ait pu être conduit dans le port.

Les funérailles eurent lieu le 3 Juin. 

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