2326 - Le 7 décembre 1946 le Sous-Marin est considéré
Source : "PLONGEE 1998-2000" Le sous-marin côtier 2326 (Commandant Oberleutnant zur See Karl Jobst) s'était rendu à la Royal Navy le Il mai 1945. Après un court séjour à Dundee il appareilla pour le Loch Lisahally au nord de l'Irlande, à proximité de Londonderry. Tous les U-Boots qui avaient été saisis par la Royal Navy étaient rassemblés là pour y être sabordés, l'opération "Deadlight". Mais deux d'entre eux, des types les plus récents, furent transférés à la Marine nationale: le U-2326 (type XXIII) et le U-2518 (type XXI), mieux connu dans la Marine Nationale sous son nom de baptême de "Roland MORILLOT", rejoignirent Cherbourg le 13 février 1946, à l'occasion de l'opération « Thankful ». Ils étaient donnés à la France pour expérimentations. Les sous-mariniers français étaient très heureux de recevoir ces deux bateaux, mais ils étaient également perplexes: aucun plan ni document techniques n'avaient été fournis par la Royal Navy, aucune information sur les caractéristiques des deux bâtiments (en particulier l'immersion d'écrasement était inconnue). Après quelques rapides essais propulsion et des exercices de plongée au large de Cherbourg,
le U-2326 et son équipage français appareilla pour La Pallice, où un grand carénage fut effectué. Du 17 septembre au 12 octobre 1946 il effectua la traversée La Pallice - Casablanca Alger - Toulon à titre de croisière d'endurance. Sous le commandement du lieutenant de vaisseau Avon, le U-2326 commença alors une campagne d'essais en plongée. Le 5 décembre 1946 le sous-marin quitta Toulon et fut aperçu pour la dernière fois vers 9 h 40 plongeant au large du cap Cepet. A 19 h 40 les autorités maritimes s'inquiétèrent de l'absence de tout signal ou message du 2326. A 20 heures les opérations de recherche furent déclenchées par le vice-amiral Lambert: quelques bâtiments, parmi lesquels le croiseur Montcalm, portant la marque du contre-amiral Ponthuau, appareillèrent de Toulon. Plusieurs avions de la base aéronavale de Hyères décollèrent et se joignirent aux recherches. Le 6 décembre, l'amiral Le Monnier, commandant en chef de la Marine, et l'ingénieur général Kahn, chef des Services techniques des constructions et armes navales, arrivèrent à Toulon par avion et attendirent des nouvelles du bateau. Mais le lendemain le sous-marin dut être considéré perdu corps et biens avec son équipage de 17 hommes. Se trouvaient également à bord le capitaine de frégate Mottez, chef du bureau sous-marins de l'État-major de la marine, et l'ingénieur Isabelle qui était considéré comme le meilleur spécialiste français de la conception des U-Boots allemands. Après la perte du 2326, il fut interdit au 2518 de plonger au-delà de 100 mètres, car on estimait que le 2326 avait dû plonger trop profond et être écrasé par la pression d'immersion. D'autres explications avancées concernaient la fuite d'un tuyau d'eau de mer voire même du panneau d'embarquement de torpilles... durant les derniers mois de la guerre, les équipages de sous-marins allemands avaient rencontré ce type d'avarie, et un ou deux bateaux furent perdus de cette manière. En fait, les ingénieurs de l' «Ingenieurbüro Glückauf» avaient dû réaliser tous les calculs de façon précipitée en raison de la situation désespérée du U-Bootwaffe : ainsi l'étude du type XXIII débuta le 1er septembre 1943 pour s'achever le 8 décembre de la même année! Il en fut de même pour le type XXI: en avril 1945, le premier bateau ayant obtenu la qualification opérationnelle, le U-2511 du Korvetten Kapitan Schnee, atteignit l'immersion de 185 mètres, record pour un type XXI, alors qu'officiellement il était interdit par 1'«ober Kommando der Marine» de plonger au-delà de 150 mètres! Texte d'Olivier HUWART Photographie prise par le Médecin en Chef LE MASSON D'AUTHUME,communiquées par Roland HAUTEFEUILLE
Les commentaires
Ecrit par Legris Roche Fille de Mr Legris,ingénieur au STCAN de Paris,place Balard,je me souviens bien - j’avais 8 ans en 46- de l’angosse de mon père,Jean, puis de sa profonde tristesse ,devant la perte du sous- marin, où a péri, notamment,son supérieur et collègue de bureau, l’ingénieur général Isabelle- à qui nous devions la nomination de mon père , de Toulon à Paris.Cela m’a avait , m’a ,beaucoup marquée: je savais qu’il avait plusieurs enfants ( 4, 5 ? ) . |
Ecrit par Grâce andre Bonjour.. |
Ecrit par Besson
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Ecrit par D. VAURY Mon père (DCD en 2017 à 89 ans) devait plonger à bord de ce sous-marin et a laissé sa place à un copain qui lui a demandé cette faveur pour pouvoir partir en perm plus tôt. Ma grand-mère qui le croyait à bord l'a cru mort lorsque de l'annonce de sa perte a été déclarée. |
Ecrit par Jean-marie isabelle Neveu de l'ingénieur du GM qui a péri dans le 2326, je tiens à faire mémoire de ce drame qui c'est passé il y aura 70 ans le 7 décembre soit après demain alors que les recherches commencé ce soir |
Ecrit par LAROCHE Olivier Bonjour, je suis un des petits-fils du Commandant Mottez disparu 10 ans avant ma naissance. Je suis intéressé par toutes les informations le concernant afin d'honorer sa mémoire. cordialement, Olivier LAROCHE |
Ecrit par thiollier Mon pere administrateur honoraire de l\'Indochine etait un grand ami du commandant Mottez et fut tres affecté par sa disparition , bien sincerement : Hubert Thiollier |
Ecrit par OLLIVIER Maurice Le meilleur ami de mon grand-père au service militaire (né en 1907) était de Camaret et a disparu à bord d'un sous-marin au large de Toulon. Quelqu'un peut-il confirmer son nom ? Merci. |
Ecrit par Isabelle Pettenati S Mon père second maître électricien faisant parti de l'équipage était en permission... il ne s'est jamais pardonner ce fait. Décédé le 5 mai 2011 à l'âge de 88 ans, nous nous apprêtons à exaucer ses dernières volontés : disperser ses cendres sur le lieu présumé du naufrage, à 10 miles au sud du cap Cepet... Nous ne manquerons pas à ce moment là de prier pour toux ceux qui ont péri dans cet accident. |
Ecrit par alain lefol Mon père a cette date était prévu en embarquement sur ce sous marin en tant qu'ingénieur du génie maritime ,spécialiste des torpilles. |
Ecrit par Olivier Laroche Madame, très touché par l'attention que vous portez à la mémoire de votre oncle. Cordialement. Olivier Laroche, un des 6 petits-enfants du Commandant Mottez. |
Ecrit par Annie FIAUT Bonsoir, |
Ecrit par Michel ROGER Bonsoir, |