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2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h

Article publié le jeudi 14 avril 2016

 

 

 

Est ce cela que l'on veut voir disparaitre?

 

Cérémonie en hommage à la brigade des fusiliers marins de l'Amiral Ronarc'h au monument des fusiliers marins de Dunkerque ce lundi 13 octobre 2014 à 17h00.

A cette occasion, présence d'une section de fusiliers marins en armes (sans drapeau). Le Bagad de Lann Bihoué au grand complet accompagnera cette cérémonie. Puis Bagad de Lann Bihoué, section de fusiliers, classe de l'école St Christophe, autorités et tout le public partiront en défilé vers l'hôtel de ville. Ce défilé se fera en musique derrière me Bagad.

Enfin sur la Place Charles Valentin le Bagad donnera une aubade.

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h

Les préparatifs de la cérémonie

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h - Bagad

Les cars transportant  le Bagad de Lann Bihoué arrivent à proximité du monument des fusiliers marins, puis les musiciens prennent place sur le côté droit du monument.

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h fusiliers

Mise en place du détachement de l'école des fusiliers marins de Lorient

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h 4

Il est procédé à la mise en place des porte-drapeaux

 

 

 

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Les élèves de l'école St-Christophe sont présents au rendez-vous pour le devoir de mémoire

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h JP Castier

 

 

La prise de parole du Capitaine de Frégate (R) Jean-Pierre CASTIER

du commandement de la Marine Nationale à Dunkerque

"Rayonnement, communication"

 

 

 

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h texte CASTIER

 

Evocation historique de la Bataille de Dixmude

et de l’action des Fusiliers-Marins en octobre et novembre 1914 par le capitaine de frégate de réserve Jean Pierre CASTIER de Marine Dunkerque

 

CF Jean Pierre CASTIER

Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer à Dunkerque le sacrifice des Fusiliers-Marins et de leurs compagnons de combat lors de la Bataille de Dixmude appelée aussi Bataille de l’Yser, et dont voici tout d’abord un bref rappel historique1

 

« Défaits au mois de septembre 1914 à la bataille de la Marne, les Allemands tentent de tourner le front Ouest par une percée décisive entre la Lys et la mer, afin de dépasser Ypres, et d’ouvrir la voie vers les ports de Dunkerque, Calais et Boulogne. Quinze corps d’armée de la Triple Alliance des Etats centraux s’élancent, animés par la présence effective du Kaiser.

La résistance s’organise rapidement sous l’autorité du Général Foch, commandant des Armées du Nord. L’armée belge, épuisée par une longue retraite depuis Anvers où elle a longtemps résisté, fait à nouveau front sur l’Yser, aux côtés des forces britanniques et françaises. Dans cette bataille, les Fusiliers-Marins, recrutés principalement à Brest et Lorient, et placés sous le commandement de l’Amiral Ronarc’h, écrivent l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire militaire. Avec nos alliés, ces 6 000 marins, Bretons pour la plupart, mais aussi Flamands, Normands, Basques, Provençaux ou Parisiens, réussissent à endiguer les assauts de 50 000 Allemands.

Le Général d’Urbal, commandant les troupes françaises en Belgique, exige d’eux le sacrifice suprême : « … le passage de Dixmude devra être tenu par vous tant qu’il restera un fusilier marin vivant, quoiqu’il puisse arriver à votre droite ou à votre gauche. Si vous êtes trop pressés, vous vous enterrerez dans des tranchées. Si vous êtes tournés, vous ferez des tranchées du côté tourné. La seule hypothèse qui ne puisse être envisagée, c’est la retraite ».

Mieux informé de la réalité de la situation, l’Amiral Ronarc’h est conscient de l’énorme disproportion des forces en présence. Il demande à ses marins de tenir quatre jours : « Le rôle qu’on vous donne est dangereux et solennel ; on a besoin de vos courages, pour sauver tout à fait notre aile gauche jusqu’à l’arrivée des renforts, sacrifiez-vous, tâchez de tenir au moins quatre jours ».

Aux côtés des carabiniers de la Brigade belge du général Meiser, les Fusiliers-Marins vont lutter contre un ennemi à la fois supérieur en nombre et en artillerie, et se cramponner du 7 octobre au 10 novembre 1914 à la terre détrempée par les pluies incessantes. Quinze jours après le début de la bataille, les renforts ne sont toujours pas là, l’artillerie fait défaut, mais la Brigade résiste toujours. Arrivés en renfort le 25 octobre, les tirailleurs sénégalais du régiment colonial des Commandants Pelletier, Frèrejean et Brochot feront preuve du même héroïsme, éprouvés par le froid et des conditions atmosphériques inimaginables pour eux.

Ces hauts faits d’armes seront régulièrement honorés et commémorés par la suite Le 11 janvier 1915 près d’ici à Saint-Pol-sur-Mer les Fusiliers-Marins reçoivent des mains du Président de la République Raymond Poincaré, le Drapeau de leur Brigade, gagné au champ d’honneur.

Puis, le 19 novembre 1915, saluant l’engagement renouvelé des fusiliers dans la Guerre, le général Joffre exprime sa profonde satisfaction en ces termes : « La vaillante conduite de la Brigade dans les plaines de l’ Yser, à Nieuport, et à Dixmude, restera aux armées comme un exemple d’ardeur guerrière, d’esprit de sacrifice et de dévouement à la patrie… Les Fusiliers-Marins et leurs Chefs peuvent être fiers des nouvelles pages glorieuses qu’ils ont écrites au Livre de leur corps ».

Quelques semaines plus tard, dans son ordre du jour du 12 décembre, l’Amiral Lacaze, Ministre de la Marine, exprime sa gratitude envers «  ceux que l’ennemi appelle « les diables bleus »  et dont on a pu dire qu’ aucune troupe d’élite, à aucune époque, n’a fait ce qu’ils ont fait comme somme de bravoure et de longue endurance ».

Enfin, le samedi 2 août 1919, c’est à Dunkerque, arsenal de la Marine pendant la Grande Guerre, et base arrière d’où partir les Fusiliers-Marins, que les Dunkerquois ont l’honneur de recevoir en leur Hôtel de Ville, Place Charles Valentin, les Fusiliers et le Drapeau de la Brigade, auquel ils offrent la fourragère rouge, décernée par la France en récompense de ses glorieux exploits. Le lendemain dimanche 3 août 1919, les habitants de Dunkerque partent en pèlerinage de la Place Jean Bart jusqu’à Dixmude, emmenés par le maire Henri Terquem, y porter l’hommage de la Ville, reconnaissante envers les Fusiliers-Marins de l’avoir préservée de l’occupation allemande.

C’est ainsi que les Fusiliers marins avec Dixmude inscrivent leurs noms parmi les victoires cruciales qui jalonnent notre histoire : celles de Clovis à Tolbiac, de Philippe-Auguste à Bouvines en 1214, de Jeanne d’Arc à Orléans, de Dumouriez à Valmy ou de Houchard à Hondschoote, celle du miracle de la Marne et celle de l’arrêt des premiers assauts allemands sur Verdun en 1914. Dixmude préfigure aussi dans ce département du Nord meurtri par les conflits la Bataille de Dunkerque en 1940, qui assure le succès de l’Opération Dynamo et sauve des centaines de milliers de combattants encerclés.

Le sacrifice des Demoiselles au Pompon Rouge, et de leurs camarades résonne aujourd’hui comme une invitation à transmettre le souvenir glorieux, à saluer l’immense engagement, à partager les douleurs des familles de ces héros disparus, et ce qu’on ne pourra évoquer ici que par un silence de compassion et les mots du poète anglais Rachel Bates dans son poème « La dette infinie »

 :

« The infinite debt »

A stranger died for me

And how can I requite

His wounds, his death who dies unknown

And keeps my feeble flame alight

With ransom of his own ?

All life, all love’s his fee.

 

Un étranger est mort pour moi

Et, comment pourrais-je compenser

les blessures, la mort

de celui qui meurt inconnu

et maintient en vie ma faible flamme

en donnant la sienne en rançon ?

Toute vie, tout amour lui sont dus.

 

Commémorant l’opération Dynamo en juin 2010, pour son 70ème anniversaire, Mgr André Delepoulle, vicaire épiscopal de Dunkerque, n’hésitait pas à invoquer les Soldats britanniques afin qu’ils « intercèdent pour nous ».

 

Faisons en sorte, nous aussi, que le courage, la volonté inébranlable et l’abnégation de ces jeunes Marins animent nos propres entreprises et nos actions.

1 Adapté du texte de M. François Herry. - Cinquantenaire du décès de l’amiral Ronarc’h. 1990.

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h gerbes

le dépôt des gerbes

 

 

 

 

 

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h gerbes 2

Les Gerbes respectives de :

- l'Association des Officiers Mariniers de Nord Artois et des Sous-Mariniers de la section Doris de l'AGASM des Sous-Mariniers de Flandres Artois Picardie

- La Municipalité de Dunkerque

- Du Comité de coordinationdes associations patriotiques

- De l'Amicale Nationale des Fusiliers Marins et Commandos

- De l'ACORAM sectionde Dunkerque

- FAMMAC AMMAC de Dunkerque & Environs

 

 

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2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h Marseillaise

La sonnerie aux morts et la Marseillaise

Origine de la sonnerie française:

Interprétée lors des cérémonies officielles et des manifestations patriotiques, la sonnerie aux Morts française est récente et les poilus qui pleuraient leurs copains et frères d'armes des tranchées ne l'entendirent jamais puisqu'elle fut composée au début des années 30. A son origine se trouve le général Gouraud, gouverneur militaire de la Place de Paris, qui rédigea une circulaire datée du 11 août 1932 dans laquelle il désirait compléter le cérémonial, désormais traditionnel d'une minute de silence par une sonnerie nouvelle dite "Aux Morts". Il avait été frappé, en assistant à des commémorations américaines et britanniques, par l'impact de la sonnerie sur l'assistance. Le général Gouraud demanda au commandant Dupont, chef de musique de la Garde Républicaine de lui soumettre une pareille sonnerie. Le commandant s'inspira de la sonnerie aux Morts américaine et composa la sonnerie française. Musicalement, les deux airs sont similaires quoique le français a un rythme un peu plus rapide et est plus court en durée que son homologue américain qui est aussi plus mélodieux. La sonnerie "Aux Morts" fut exécutée pour la première fois le 14 juillet 1931 sous l'arc de Triomphe en présence d'André Maginot. L'année suivante, le ministre de la guerre Paul Boncour félicita le commandant Dupont et rendit réglementaire la sonnerie porteuse de tant d'émotions.

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h porte-drapeaux

Les autorités civiles et militaires saluent les porte-drapeaux des associations patriotiques

 

 

 

L

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h Défilé

Le Bagad de Lann Bihoué, la section des fusiliers marins, la classe de l'école Saint-Christophe, les autorités civiles et militaires et le public se dirigent en défilé vers l'Hôtel de Ville

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h Charles Valentin

Le Bagad de Lann Bihoué donne une aubade sur la Place Charles Valentin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Cérémonie en hommage à la brigade des Fusiliers Marins de l'Amiral Ronarc'h album texte

2014 - Lundi 13 octobre à Dunkerque Bagad de Lann Bihoué

Les commentaires

Ecrit par reynaert martine
le 2014-10-19 à 10:16:29

merci jean luc pour tout le reportage martine

Ecrit par ym bonnaillie
le 2014-10-18 à 12:06:42

Merci Jean Luc et félicitations pour le reportage !

Ecrit par DELAETER Jean-Luc
le 2014-10-17 à 21:36:30

merci pour vos encouragements les Amis

Ecrit par brachot bruno
le 2014-10-17 à 20:12:22

merci Jean-luc, pour moi qui n'y était pas c'est avec plaisir que
j'ai regardé tes photos superbes comme d'habitude comme dit José. Pour l'instant je suis à 10 mn de l'Ecole des Fusiliers Marins et 1/4 h de Lann Bihoué autrement dit à Lorient. A bientôt

Ecrit par Bernard
le 2014-10-17 à 17:13:14

heureusement que tu fais le journaliste, tu remplaces la Voix du nord sur le Dunkerquois merci à toi....

Ecrit par SERPOLLIER Bernard
le 2014-10-17 à 12:26:29

Nos félicitations car ce reportage est efficace beau rapidement diffusé. Merci. Bernard

Ecrit par CASTIER
le 2014-10-17 à 12:00:20

La qualité a encore frappé. Merci. Bien amicalement. Jean-Pierre

Ecrit par Vasseur José
le 2014-10-16 à 08:11:03

Encore une fois Jean-Luc tu as fait un travail formidable.
Bravo et merci.